Phobies : de quoi avez-vous (vraiment) peur ?
On distingue quatre catégories de phobies : le trouble panique avec agoraphobie (peur des lieux publics ou des grands espaces), l’agoraphobie sans trouble panique, les phobies spécifiques et les phobies sociales. Aujourd’hui, nous nous intéressons aux phobies spécifiques, celles qui sont responsables notamment de la peur des araignées. Avant toute chose, commençons par définir la phobie spécifique. Elle se manifeste par une peur intense, excessive et durable face à une situation ou à un objet définis. Le contact, ou parfois même la simple vue de l’objet de la phobie peut déclencher une réaction anxieuse. Si vous êtes arachnophobe par exemple, une simple photo d’araignée peut vous mettre dans un état de stress important. Les phobies spécifiques peuvent trouver leur origine dans des traumatismes. Si vous avez été mordu par un chien étant petit, il est fort probable que vous ne soyez pas le premier fan de ces animaux et, dans certains cas, il est possible que vous ayez développé une appréhension telle que vous paniquiez à la vue du premier canidé qui passe. Toutefois, il arrive que des phobies ne soient pas reliées à des événements traumatisants. Dans ce cas, il est possible que celles-ci soient liées à des instincts plus profonds et qu’elles dérivent de peurs ancestrales qui, à un moment donné dans l’histoire de notre espèce, ont pu être utiles à notre survie. Si par exemple vous viviez dans un lieu dans lequel il est courant de croiser des araignées venimeuses et mortelles, il paraîtrait assez naturel de s’en méfier, voire de développer un sens aigüe du danger en leur présence. La prochaine fois qu’on vous dit que vous en faîtes trop face à une araignée, expliquez donc à vos proches que vous avez juste un instinct de survie super aiguisé ! La bonne nouvelle c’est que oui, on peut faire quelque chose contre ses phobies ! Déjà, il faut savoir qu’une bonne partie des phobies disparaît spontanément à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Et pour celles qui persistent, il est possible de faire une thérapie comportementale. Le but de ces thérapies est de vous désensibiliser de la peur par une méthode de confrontation progressive et assistée. A l’Institut du cerveau et de la moelle épinière de Paris (ICM), des médecins utilisent même la réalité virtuelle dans le cadre de ces thérapies comportementales. L’avantage est que le médecin peut contrôler l’environnement et que l’exposition à l’objet de la phobie est moins brutale. C’est comme un jeu vidéo mais en beaucoup moins agréable… Voici une liste de quelques-unes de phobies les plus courantes. Si vous vous y retrouvez, force à vous, vous n’êtes pas seul ! L’arachnophobie : vous vous en doutiez, la peur des araignées est évidemment dans le classement ! Si c’est votre cas, rassurez-vous au moins en vous disant que vous n’en croiserez jamais une de la taille d’Aragog… (celle-ci est plutôt mignonne, non ?) Globalement, la peur des insectes, des souris et des serpents est très répandue. C’est d’ailleurs la phobie spécifique la plus fréquente chez les femmes et la seconde chez les hommes. L’acrophobie : ou la peur des hauteurs, qui est disproportionnée par rapport au réel danger (à ne pas confondre avec le vertige). C’est la phobie spécifique qui arrive en premier lieu chez les hommes (et en second chez les femmes). C’est plutôt embêtant car les personnes en souffrant peuvent être si angoissées qu’elles peuvent aller jusqu’à refuser de travailler à un étage trop haut dans un immeuble. En somme, si vous êtes acrophobe, vous n’êtes pas le plus grand fan des ascenseurs en verre. L’aviophobie (ou aérodromophobie) : la phobie de prendre l’avion. Ca tombe bien, de toute façon ça pollue trop, autant ne pas le prendre ! L’émétophobie : c’est la peur de vomir. Evidemment, personne n’est fan de base, mais les émétophobes sont si paniqués à l’idée de vomir (ou de voir quelqu’un vomir) qu’ils peuvent mettre en place des stratégies d’évitement pour ne pas se retrouver confrontés à la situation : ne jamais trop manger, éviter les bars ou boîtes de nuit (endroits dans lesquels on est globalement plus susceptibles de se faire vomir dessus qu’ailleurs), etc. La xanthophobie : celle-ci figure dans la liste des phobies complètement improbables et est à ajouter à votre liste personnelle de connaissances pas franchement utiles… c’est la phobie de la couleur jaune… oui oui… Fanny Aici (même pas peur !)
Peut-on se débarrasser d’une phobie ? Si vous vous posez cette question, vous faites certainement partie des 5 à 15% de la population mondiale qui a développé une peur irrationnelle, comme la peur du vide ou encore la peur des souris. Puisque comprendre, c’est déjà faire un premier pas vers une vie plus sereine, regardons d’un peu plus près ce qui vous arrive.
Qu’entend-on par phobie ?
Pourquoi a-t-on peur des araignées ?
En guérit-on ?
Les phobies les plus courantes
D’ailleurs, avant de commencer : savez-vous ce qu’est la xanthophobie ? (réfléchissez un peu, on vous donne la réponse en fin d’article)