Quels sont les animaux les plus menacés ?
Les espèces animales (et végétales) s’éteignent. C’est dans l’ordre des choses. Le problème, c’est quand des animaux qui n’étaient pas censés s’éteindre disparaissent totalement de la surface du globe à cause de l’Homme.
Depuis que notre espèce domine toutes les autres, le monde a connu de nombreuses extinctions animales dramatiques. Actuellement, plusieurs espèces sont par ailleurs en grand danger à cause de facteurs comme la déforestation, le braconnage ou encore la pollution et le réchauffement climatique.
L’extinction naturelle
Avant l’homme, des espèces disparaissaient déjà. Comme dit dans l’introduction de cet article, c’est dans l’ordre des choses. Après tout, les dinosaures ont bien disparu et ce n’est en rien la faute de l’Homme car celui-ci n’existait pas encore. Le monde a ainsi connu plusieurs phases d’extinction. En voici quelques-unes :
- L’extinction du Dévonien (entre 360 et 380 millions d’années) : celle-ci a vu entre 35 à 50 % des animaux marins disparaître ;
- L’extinction du Permien-Trias (entre 252 et 245 millions d’années) : presque 81 % des espèces marines et 70 % des espèces terrestres, plantes et animaux compris ont disparu ;
- L’extinction du Trias-Jurassique (200 millions d’années) : disparition de 75 % des espèces marines et de 35 % des animaux ;
- L’extinction Crétacé-Paléogène (66 millions d’années) : 50% des espèces ont tiré leur révérence.
L’extinction de l’Holocène
Cette extinction est en cours… Flippant non ? Oui car cette extinction est directement liée à la colonisation de la planète par l’Homme. On estime qu’elle a commencé il y a approximativement 13 000 ans et que si pour le moment, elle a fait moins de dégâts que les précédentes extinctions massives, elle touche une très grande variétés d’espèces.
Les causes ? La modification par les Hommes de l’habitat des animaux, le braconnage, l’agriculture intensive, etc…
L’extinction de l’Holocène est la sixième grande extinction. La Terre en ayant connu d’autres, moindres, comme par exemple celle du milieu du Trias, survenue il y a 225 millions d’années, qui a éliminé de la surface du globe les reptiles mammaliens, laissant la place aux dinosaures qui pendant longtemps, ont dominé le monde.
Les animaux les plus menacés d’extinction totale
Les scientifiques estiment qu’aujourd’hui, 4 000 espèces animales sont directement menacées d’extinction. Parmi ces dernières, certaines se distinguent tristement et pourraient purement et simplement disparaître dans quelques années.
Le chimpanzé d’Afrique de l’Ouest
En danger depuis 2016, il fait partie des victimes les plus importantes du braconnage. Les observateurs estiment ainsi qu’il serait directement menacé par le trafic dont il fait l’objet. Trafic qui consiste à capturer des bébés chimpanzés pour les transformer en animaux de compagnie. Rien d’étonnant quand on sait que pour chaque bébé capturé et revendu, dix autres ont été tués au cours du processus.
Le gibbon
Cet autre singe est lui aussi en grand danger. Menacé par la déforestation massive, qui le prive non seulement de son habitat naturel mais aussi des sources de nourriture, le gibbon est aussi touché par le commerce illicite d’animaux sauvages. Plusieurs espèces de gibbons sont particulièrement concernées, à l’image du gibbon noir, du gibbon de Caovit ou encore du gibbon de Hainan, dont il ne reste que 30 spécimens environ dans le monde.
Le baiji
Ce dauphin est le premier à avoir vu sa population réduite à peau de chagrin par l’Homme. Il se pourrait d’ailleurs que le baiji soit déjà éteint car aucun n’a été observé à l’état sauvage depuis 2001. Animal d’eau douce, ce dauphin ne vivait que dans le fleuve Yangtze en Chine.
La baleine franche de l’Atlantique Nord
La chasse intensive, le commerce de sa viande ou de sa graisse et bien sûr le réchauffement climatique ont poussé cette baleine au bord de l’extinction. On estime qu’il reste aujourd’hui environ 350 spécimens dont seulement 70 femelles en mesure de se reproduire.
Le dendrolague doré
Cet animal de Papouasie-Nouvelle-Guinée est tellement menacé que presque personne n’est aujourd’hui en mesure de le décrire. Sous-espèce du kangourou, le dendrolague souffre lui aussi de la déforestation massive et de l’exploitation forestière. Il n’en reste plus que 500 dans le monde actuellement et si on considère qu’il est aussi chassé pour sa viande, on peut réellement craindre qu’il ne s’éteigne dans les années à venir si rien n’est fait pour le sauver.
Le loup rouge
Ne vivant que dans le Nord-est des États-Unis, ce magnifique loup n’est plus représenté qu’à travers 20 à 30 individus aujourd’hui. Oui c’est tragiquement peu. Surtout compte tenu du fait que malgré sa rareté, cet animal continue à être chassé. Heureusement, des associations comme ifaw tentent de faire le nécessaire pour notamment favoriser une cohabitation entre les loups et les éleveurs.
Le vison d’Europe
Si aujourd’hui, bien heureusement, le commerce de la fourrure des visons, jadis très recherchée et largement commercialisée, s’est calmé, cet animal reste très vulnérable. La chasse, toujours responsable, menace sa survie en tant qu’espèce mais c’est aussi et surtout l’assèchement des zones humides, dans lesquelles il vit, qui représente un vrai danger. Sans oublier bien sûr la pollution…
La marmotte de l’île de Vancouver
Le fait qu’elle ne vive que sur l’île de Vancouver, comme son nom l’indique, contribue à son statut d’espèce en danger mais ce n’est pas la seule raison. Le changement climatique a en effet dangereusement mis en danger ce petit animal, qui n’est aujourd’hui représenté qu’à travers 90 individus à l’état sauvage. Le changement climatique qui affecte notamment le cycle d’hibernation des marmottes, qui si elles hibernent trop tôt ou trop tard, peuvent se retrouver menacées par des prédateurs qu’elles ne croisent pas forcément en temps normal.
Sans oublier l’éléphant d’Afrique, 22 espèces de chauve-souris, le guépard, avec quelques 6 000 individus répertoriés dans le monde sauvage…
Image : Wikimedia