Road House
Remake dispensable, de Doug Liman, avec Jake Gyllenhaal, Conor McGregor…
Un ancien champion UFC se retrouve à jouer les videurs dans un bar en Floride. Un job qui va le placer dans le collimateur d’un redoutable caïd local…
Remake du film éponyme avec Patrick Swayze dans le rôle principal, Road House voit donc un Jake Gyllenhaal affûté comme jamais affronter toute une bande de bad guys au sein d’une intrigue simple mais efficace, sous le soleil des Keys. Forcément dispensable, tant le premier Road House brillait par sa cohérence, son second degré et son efficacité, ce remake parvient néanmoins, contre toute attente, à convaincre. Méchant et brutal, trop peut-être d’ailleurs, il enchaîne les bastons et autres punchlines pour finalement l’emporter. Pas par K.O. certes mais aux points. Car oui, Road House est bien trop sérieux pour son propre bien et parfois assez bancal pour pleinement convaincre. Certes Jake Gyllenhaal fait le boulot avec une hargne bienvenue mais les autres personnages peinent à exister. À commencer par celui de Conor McGregor. L’ancienne star de l’octogone, qui tient ici son premier rôle au cinéma, aurait dû passer plus de temps en école de théâtre au lieu de fréquenter les soirées mondaines. Son jeu catastrophique s’avérant au final assez dommageable, quand bien même McGregor se montre heureusement convainquant quand il s’agit de taper son prochain. Sorte de soupe de phalanges un peu indigeste mais souvent savoureuse, Road House, malgré son manque de second degré flagrant, parvient au final à emporter la mise. Un conseil néanmoins : si vous ne l’avez pas vu, regardez d’abord l’original ! C’est non seulement plus réussi mais aussi plus drôle.
Note : 3/5