Sabyl Ghoussoub a gagné le prix Goncourt des lycéens 2022
L’écrivain parisien a remporté le tant convoité prix Goncourt des lycéens ce jeudi 24 novembre au terme de délibérations qui se sont tenues à Rennes.
C’est Beyrouth-sur-Seine que le jury des lycéens a plébiscité, soit le troisième roman de Sabyl Ghoussoub. Un écrivain de 34 ans qui questionne ses origines libanaises à travers un ouvrage aux puissants accents autobiographiques.
Retour sur les origines
Dans Beyrouth-sur-Seine, Sabyl Ghoussoub, 34 ans, interroge ses parents au sujet de leur pays d’origine, le Liban. Il voyage alors dans le temps et suit son père quand celui-ci, officiant alors en tant que poète-journaliste, tombe amoureux d’une jeune femme. Il évoque aussi bien sûr la guerre civile et le déménagement à Paris de ses parents, quand le Liban sombre dans le chaos. Alors que le conflit se déroule sous les yeux des Français, dans les médias, Sabyl Ghoussoub tente de vivre sa vie, sans jamais oublier d’où viennent les siens. Il désire plus que tout garder le lien et narre dans son livre l’histoire de sa famille et, par extension, la sienne. Toujours avec beaucoup de sensibilité, mais aussi d’humour, l’écrivain mène une brillante réflexion sur les origines et sur l’immigration.
Un mot sur l’auteur
Né à Paris en 1988, Sabyl Ghoussoub a tenu pendant deux ans le blog En attendant la guerre, sur le site du journal Libération, avant de tenir la chronique littéraire Quoi qu’on en dise dans le quotidien francophone libanais L’Orient-Le Jour. Journaliste pour plusieurs médias, il a également été commissaire d’exposition et programmateur pour le festival du film Libanais à Beyrouth entre 2012 et 2015. Il a publié à ce jour trois romans, à savoir Le Nez juif (éd de l’Antilopoe), en 2018, Beyrouth entre parenthèses (éd de l’Antilope) en 2020 et Beyrouth-sur-Seine (éd Stock), en 2022, qui lui a donc valu le prix Goncourt des lycéens. À noter que le livre figurait également dans la sélection du prix Goncourt, sur la sélection du prix Goncourt des détenus et sur la sélection du prix France-Liban.
Le prix Goncourt lycéen
C’est un jury constitué de lycéens, qui s’est réuni à l’hôtel de ville de Rennes pour décerner le prix. Tous les ouvrages nommés ont par ailleurs été lus et étudiés par près de 2 000 élèves. L’année dernière, pour une trente-quatrième édition réalisée à distance compte tenu de la crise sanitaire, c’était Clara Dupont-Monod, qui, avec son livre S’adapter, avait remporté le prix. À noter qu’une telle récompense permet bien souvent aux lauréats de voir les ventes de leurs livres s’envoler. Bravo à Sabyl Ghoussoub !