Sauver la planète : Comment on fait ?
Oui, le défi écologique peut paraître titanesque. Et pourtant, l’addition de gestes simples par TOUS peut avoir un véritable impact sur l’environnement. C’est juste une question d’habitude et de priorités. Mon confort, ou celui de la planète ?
Ces bons réflexes, on peut les mettre en œuvre partout, à tout moment de la journée.
Dans la salle de bain
- Un bain consomme 150 à 200 litres d’eau. Une douche de 4 à 5 minutes ne consomme que 30 à 80 litres. On peut aussi penser à fermer le robinet pendant qu’on se savonne.
- Ne pas laisser l’eau couler pendant la bonne minute que dure le brossage de dents, ça paraît évident … Hé bien non ! Résultat : 10 000 litres d’eau serait ainsi gaspillés par an en moyenne par personne.
Au lycée
- C’est surtout avec les fournitures que l’on peut agir. Essayez de vous équiper en matériaux recyclés ou en bois (règles, stylos…), en correcteur à base d’eau ou d’alcool, avec une gomme en caoutchouc naturel non teinté, des feutres à base de colorants naturels, de la colle naturelle, et évidemment, une calculatrice solaire !
- Pour le reste, au bahut comme à la maison, pensez à recycler en brouillon les versos des feuilles déjà imprimées au recto.
Dans le jardin
- Si vous avez la chance d’en avoir un, pensez à récupérer l’eau de pluie qui servira à l'arrosage des plantes, du jardin, ou aux lavages divers. Par ailleurs, un gazon que l'on laisse pousser un peu plus haut résiste mieux à la sécheresse et stocke mieux l'eau.
- Pour arroser un jardin en été, la tombée du jour est le moment idéal, car plates-bandes et potagers auront toute la nuit pour se désaltérer.
En voyage
- Un touriste dans un hôtel en Afrique consomme 7 à 10 fois plus d'eau pour se laver qu'un habitant local pour arroser son champ et nourrir sa famille. Si ça ne fait pas réfléchir, c’est à désespérer.
Et dans l’assiette ?
- Les légumes de saisons nécessitent moins de traitement chimique que ceux qu’on force à pousser quand ce n’est pas le moment choisi par la nature.
- Et en choisissant ceux qui sont produits localement (les fameux circuits courts), on limite la dépense énergétique et on fait travailler des agriculteurs sur nos territoires. Certes, c’est plus cher sur le moment. Mais sur le long terme, tout le monde risque de payer la facture.
Dans sa chambre, pour sa propre santé
- Respirer, bouger… Toutes nos activités dégagent des excédents d’humidité et des polluants : pour ne pas les laisser « s’installer » dans l’air que l’on respire, pensons à aérer régulièrement les pièces, et en particulier la chambre.
- De même, la poussière est un polluant discret auquel on ne pense pas assez. En plus, les acariens en raffolent. L’aspi s’impose au moins une fois par semaine si vous avez de la moquette ou des tapis. Et l’époussetage général au moins une fois par mois : saviez-vous qu’une ampoule sans poussière est près de deux fois plus lumineuse qu’avec ?
Partout ailleurs !
- Boire l’eau du robinet évite d’avoir à stocker et à transporter de l’eau minérale dont le contenant va fatalement devenir un déchet.
- Beaucoup de maisons sont surchauffées au nom du confort. Par exemple pour pouvoir se balader en chaussettes et en T-shirt dans son salon même en hiver. Non seulement un tel comportement est coûteux et énergivore, mais il est mauvais pour la santé car les bactéries raffolent de la chaleur. La bonne température, c’est 19°, voire 17° dans la chambre pour bien dormir.
- Éteindre la lumière en sortant d’une pièce, ça doit devenir un réflexe aujourd’hui.
- Les piles rechargeables sont plus chères à l’achat, mais largement préférables aux piles classiques sur la durée.
- Un mégot met deux ans à se dégrader, un chewing-gum cinq ans, une canette en alu un siècle ans et un sac en plastique encore plus... Où que l’on soit, ne jetons pas n’importe quoi n’importe où !
Le web, ce glouton
Alors là, ça ne va pas vous faire plaisir, mais alors pas du tout. Une vidéo a fait un buzz récemment, mais en faisant grincer des dents : regarder ou écouter des contenus en streaming, c’est très mauvais pour la planète. Jean-Marc Jancovici, un expert de plus en en plus écouté, fondateur de The Shift Project, nous explique que la vidéo consomme 80 % de la bande passante du web mondial, et Netflix à lui tout seul 13 % ! Il parle clair et franc, sans langue de bois, mais il nous dit aussi comment limiter cette pollution numérique.
A voir absolument, ça ne dure même pas trois minutes !
L’écologie et la consommation
Si chaque être humain consommait autant qu’un Français, il faudrait trois planètes pour satisfaire tout le monde. Consommer « responsable », c’est donc aussi consommer mieux et moins : pour nous, jeunes Occidentaux habitués à nous gaver d’objets dont beaucoup sont inutiles, changer nos habitudes risque d’être difficile. Le premier pas, ça peut être de mieux connaître les conditions de production de ce que nous achetons, de repérer les vrais « écoproduits » et de débusquer les arnaques du marketing qui se dit vert.
Consommation de l'ordinateur et de son écran, de sa lampe de bureau, du chauffage de la pièce… Regarder une vidéo sur le web dégage en moyenne 50 g de CO2.