Thanksgiving : la semaine de l’horreur
Slasher festif, d’Eli Roth, avec Patrick Dempsey, Nell Verlaque, Addison Rae…
Un tueur déguisé en pèlerin s’en prend du jour au lendemain à plusieurs personnes dans la ville de Plymouth, où a été inventée la tradition de Thanksgiving… Les origines de Thanksgiving : la semaine de l’horreur, remontent à 2007. Eli Roth est alors embauché par Quentin Tarantino et Robert Rodriguez pour mettre en scène une fausse bande-annonce dans le cadre du projet Grindhouse (un double programme avec les films Boulevard de la mort et Planète Terreur). Roth choisit alors de parodier le genre du slasher et invente une histoire de tueur qui passe à l’acte le soir de la fête de Thanksgiving, dans une petite ville américaine typique. Avec les années, Eli Roth revient régulièrement sur son désir de donner vie à Thanksgiving et donc de transformer cette fausse bande-annonce en véritable film… Film qui arrive chez nous, quelques jours après la célébration de Thanksgiving aux États-Unis.
Si le trailer Grindhouse semblait s’inscrire dans un registre très sombre, avec un maximum de gore, le film qu’Eli Roth nous propose aujourd’hui se montre plus léger et joue clairement la carte d’un second degré à la limite de la parodie. Dès le début, quand le réalisateur orchestre un black friday de cauchemar, le ton est donné : Thanksgiving : la semaine de l’horreur ne joue pas dans la même catégorie que les très sérieux Halloween ou Vendredi 13. Ici, l’humour, parfois bien bas du front mais assumé, côtoie la violence graphique. Le spectacle est ainsi plutôt enthousiasmant, même si au fond, le film, avec sa trame prévisible, se contente d’adopter la dynamique de Scream. Un tueur masqué sévit dans une bourgade et tout le monde suspecte tout le monde avant que le coupable soit enfin démasqué. On connaît ça par cœur merci bien. Mais encore une fois, Eli Roth rattrape le manque d’originalité de son script par une belle énergie et un désir de foncer dans le tas.
Résultat des courses, Thanksgiving : la semaine de l’horreur n’est peut-être pas le plus grand film d’horreur de la décennie, mais il s’agit assurément de l’un des meilleurs slashers de ces dernières années.
Note : 4/5