The Whale
Calvaire en huis-clos, de Darren Aronofsky, avec Brendan Fraser, Sadie Sink, Hong Chau…
Charlie pèse plus de 270 kilos et reste cloîtré chez lui, d’où il donne des cours d’écriture à des étudiants de faculté. Un jour, sa fille, qu’il n’a pas vu depuis de nombreuses années, lui rend visite… Présenté à la Mostra de Venise 2022, The Whale est donc le nouveau film de Darren Aronofsky, un réalisateur connu pour ses longs métrages chocs comme Requiem for a Dream, Mother ou encore The Wrestler. The Wrestler dont The Whale se rapproche d’ailleurs beaucoup avec ce père abîmé par la vie qui, alors que ses jours semblent comptés, renoue avec sa fille envers et contre un passé compliqué. Porté par la performance monstre d’un Brenda Fraser (La Momie) revenu des limbes d’Hollywood, The Whale impressionne. Pour autant, même s’il essaye de toutes ses forces, le réalisateur ne parvient pas tout le temps à éviter les excès. Il faut dire que la prise de risque était importante avec ce personnage hors norme et ce décor unique. De quoi conférer au long métrage une patine presque théâtrale. Un huis clos émouvant, surtout à la fin, qui s’avère aussi maladroit qu’attachant quand il aborde un sujet très sensible. Et s’il n’est donc pas dénué de défauts, le nouveau film de Darren Aronofsky a au moins le mérite de donner à un excellent acteur une chance de briller à nouveau. Un comédien métamorphosé grâce à des prothèses saisissantes de réalisme, qui ici, se met à nu, totalement au service d’une histoire quoi qu’il en soit puissante.
Note : 4/5