Tout ce qu’il faut savoir sur la prépa littéraire A/L
Les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) sont des cursus destinés à préparer les étudiants aux concours d’entrée des grandes écoles et des écoles d’ingénieurs. Pendant deux ans, les étudiants suivent une formation exigeante et multidisciplinaire. Il existe trois filières de CPGE : Dans cet article, vous trouverez toutes les informations dont vous avez besoin pour comprendre ce qu’est la classe préparatoire littéraire A/L. Deux grandes filières en prépa littéraire Les CPGE littéraires sont des parcours prévus sur deux ans. La première année est nommée l’hypokhâgne, la seconde la khâgne. Il existe deux voies distinctes dans les classes préparatoires littéraires : les classes dites A/L et les classes dites B/L. La classe préparatoire A/L est une classe au programme 100 % littéraire. A la fin de la première année, les étudiants doivent se spécialiser et choisir entre deux parcours distincts : lettres classiques et lettres modernes. La classe préparatoire B/L “Lettres et sciences sociales”, s’adresse quant à elle aux lycéens issus d’un baccalauréat général ayant conservé les mathématiques jusqu’en Terminale. Elle regroupe une partie des matières enseignées en parcours A/L, auxquelles s’ajoutent des mathématiques et des sciences sociales. L’hypokhâgne, une première année commune Nous l’avons vu, la prépa A/L se divise en deux voies en deuxième année : lettres classiques et lettres modernes, qui toutes deux préparent aux concours de la Banque d’épreuves littéraires (BEL). La khâgne classique prépare au concours de l’Ecole normale supérieure (ENS) d’Ulm, tandis que la khâgne moderne prépare au concours de l’Ecole normale supérieure de Lyon et de l’ENS Paris-Saclay pour les élèves de spécialité Anglais. Quelque soit la voie choisie par les étudiants en deuxième année, tous suivent le même programme lors de la première année.
A l’issue de la première année, l’étudiant se spécialise. Les cours au programme restent sensiblement les mêmes. Dans le parcours classique, l’étudiant doit suivre au moins une langue ancienne mais n’a plus de géographie au programme obligatoire (il est possible de la choisir en option). Dans le parcours moderne, l’étudiant est obligé de suivre le cours de géographie mais pas ceux de langues anciennes. Quels débouchés ? Ces deux années préparent les étudiants à passer les écrits communs de la Banque d’épreuves Littéraires (BEL), pilotée par les ENS. Bien que les ENS (Ulm et Lyon) soient les choix d’excellence pour beaucoup d’étudiants en classe préparatoire, la BEL permet également d’accéder à une grande diversité d’écoles, notamment des écoles de commerce. C’est pratique, car vous passez une seule fois les concours, et vos résultats sont pris en compte pour toutes les écoles entrant dans cette banque d’épreuves communes. La BEL donne accès aux concours des écoles suivantes : – Écoles Normales Supérieures (ENS) : Paris-Ulm, Lyon et Paris-Saclay ; – École des Chartes : métiers du patrimoine ; – Écoles de la BCE : une vingtaine d’écoles de commerce et management : HEC, ESSEC, ESCP-Europe, EM Lyon, EDHEC, AUDENCIA, Grenoble EM, etc. ; – ECRICOME : groupe d’écoles de commerce et management situées à Bordeaux, Marseille, Reims, Rouen, Strasbourg et Rennes ; – ISMaPP : école de management public ; – CELSA : école de communication et des médias ; – ISIT : école de traduction et de communication interculturelle ; – Ecole du Louvre : métiers du patrimoine et de l’histoire des arts (pour les spécialistes d’Histoire des arts) ; – Instituts d’études politiques : d’Aix-en-Provence, Lille et Lyon ; – École spéciale militaire de Saint-Cyr : école des officiers de l’armée de terre (pour les khâgneux modernes spécialistes de Lettres modernes, Langues vivantes et Histoire-Géographie). Si, à l’issue de la deuxième année, les étudiants n’obtiennent pas les écoles de leur choix, ils peuvent soit se réorienter en licence et intégrer une L3 directement, soit refaire une khâgne. Dans ces cas-là, on dit qu’ils cubent. A l’issue de cette troisième année, ils retentent les concours ou intègrent d’autres parcours en ayant cette fois-ci validé un bac +3. Ils peuvent donc directement intégrer certains masters, sans avoir à faire une troisième année de licence à l’Université. Pour qui ? Les CPGE littéraires s’adressent aux bacheliers généraux. Si les bacheliers avec un profil orienté lettres et sciences humaines sont majoritairement représentés, des élèves avec un profil plus scientifique peuvent postuler, à condition de justifier leurs motivations. Dans tous les cas, les profils retenus sont des profils d’élèves présentant de bons résultats scolaires et de bonnes capacités de travail. Les inscriptions se font via Parcoursup. Ce qu’il faut savoir de ce parcours Les classes préparatoires sont des cursus très exigeants. Il faut garder cela en tête en s’inscrivant. Beaucoup d’élèves voient leurs résultats chuter en arrivant en première année, et c’est normal. Le niveau n’est pas du tout le même et les attentes sont plus hautes que ce à quoi vous êtes habitués au lycée. Il faut fournir beaucoup de travail, mais cela en vaut la peine. Les classes préparatoires littéraires sont des filières pluridisciplinaires avec des cours très intéressants, qui proposent un enseignement de très haute qualité. Si elles sont exigeantes, les classes préparatoires ne sont pas élitistes. Ce sont chaque année 11 % des bacheliers qui intègrent des CPGE, dont 29 % de boursiers. Elles sont pensées pour offrir un enseignement de très grande qualité. L’enseignement est pluridisciplinaire mais les disciplines restent articulées entre elles. Étant dispensées par des lycées, les classes prépas ont des configurations très proches de celles que vous connaissez dans votre lycée : encadrement rapproché des élèves, devoirs sur table, interrogations orales, petites promotions, volume horaire important. Retenez donc que c’est une filière sélective et exigeante, avec un programme chargé et un volume horaire important, beaucoup de travail personnel, des taux de réussite aux concours très faibles mais des possibilités de réorientation. Au-delà de la réussite aux concours, les classes préparatoires sont d’excellentes préparations pour les études supérieures ainsi que pour la vie professionnelle future. Elles vous donnent en effet d’excellents outils de travail et de réflexion qui vous seront utiles toute votre vie ! Fanny Aici
Qu’étudie-t-on en hypokhâgne A/L ?