Zoom sur les motos électriques : on vous dit tout !
Depuis quelques années, les voitures électriques s’imposent petit à petit. Aujourd’hui, c’est au tour des motos de faire valoir leurs arguments et de convaincre de plus en plus d’amateurs de deux roues. Car si le scooter électrique est désormais bien installé, la popularité de la moto électrique reste relativement récente. Alors une moto électrique, comment ça marche ? Quel permis faut-il avoir pour en piloter une ? Vivre au Lycée vous explique tout ! Comment fonctionne une moto électrique ? Au fond, c’est plutôt simple ! Une moto électrique fonctionne un peu comme un aimant. Ici, sous l’effet d’un champ magnétique, le stator, soit une pièce statique, vient entraîner le rotor, qui lui, est mobile. Une force est ainsi créée et donne naissance à un mouvement rotatif qui va vers l’avant et vers l’arrière en fonction de la polarité. L’axe qui est installé sur le rotor vient récupérer cette force pour la transmettre, via une chaîne ou une courroie, à la roue arrière de l’engin ! Quelles sont les puissances disponibles ? Les véhicules électriques font encore l’objet de quelques préjugés. Notamment en ce qui concerne leur puissance. Ici, elle se mesure en kW ou en chevaux. Ainsi, à titre d’exemple, une moto dont la puissance nominale n’excède pas 4 kW va correspondre à une moto thermique de la catégorie 50 cc. Si la puissance dépasse 4 kW, la moto sera équivalente à un modèle thermique de la catégorie 125 cc. Et les grosses cylindrées ? Elles existent aussi en version électrique et sont étiquetées 35 kW. En d’autres termes, il est tout à fait possible de rouler sur un « gros » engin, même si celui-ci est électrique. Preuve en est la volonté désormais affirmée des constructeurs historiques comme Harley Davidson, qui sortent des motos électriques. Autonomie et batterie C’est là où il faut être vigilant quand on veut s’équiper. Le plus simple est de bien regarder que la moto présente une autonomie d’au moins 60 km avant de se lancer. Concernant la durée de vie de la batterie, là aussi le constructeur fournit toutes les informations. Il est néanmoins recommandé de rester prudent. Selon les modèles, la durée de vie varie de 290 000 à 730 000 km selon les modèles. Il faut aussi savoir que le remplacement de la batterie peut être très onéreux (parfois, il équivaut à la moitié de la valeur du véhicule). Bien sûr, comme pour votre smartphone, la batterie a tendance à s’user avec le temps. On estime qu’au bout de 5 ans, une batterie basique va tourner à 80 % de sa capacité. Un point à surveiller tout particulièrement dans le cadre d’un achat d’occasion. Et pour l’entretien ? C’est l’un des gros avantages de la moto électrique. Si on excepte toute la partie dite consommable (les pneus, les freins, la courroie de transmission), l’entretien est ici quasiment nul. Quel permis pour conduire une moto électrique ? Là encore, c’est simple : les règles sont les mêmes que pour une moto traditionnelle. Ainsi, les motos électriques de moins de 11 kW, qui sont équivalentes aux 125 cm3 peuvent se piloter dès 16 ans avec un permis A1 ou dès 20 ans avec un permis B et 7 heures de formation. Pour les modèles plus puissants, le permis A2 est nécessaire. Pour les motos 4 kW, ou 50 cc, la règle est la même que pour le scooter, avec le fameux BSR. Où se recharger ? Si nombre de villes comptent désormais des bornes de rechargement, les campagnes en sont pour le moment cruellement dépourvues. Sachez donc qu’en théorie, une simple prise 220 V suffit pour recharger « lentement » la batterie. Il est aussi possible d’utiliser un chargeur spécifique pour aller plus vite. Certaines motos sont pourvues d’une batterie amovible. Il suffit donc de simplement la prendre à la maison et la charger sur une prise classique. Là, il faut en moyenne 6 à 8 heures pour effectuer une charge complète, contre 1 à 4 heures sur ce que l’on appelle communément un super chargeur. Gilles Rolland