L’internat, pourquoi pas ?

L’internat, on y vit pendant toute la semaine. On ne rentre à la maison pour retrouver sa famille que pour le week-end et les vacances scolaires. Rêve pour les uns, cauchemar pour les autres, c’est un mode de vie et d’études qui mérite qu’on prenne le temps de l’examiner de plus près.

Ces lieux de vie si particuliers peuvent en effet se révéler tout à fait adaptés dans certains cas et, même si on l’oublie souvent, c’est aussi un passage obligé pour de nombreux élèves qui veulent suivre une formation très pointue (les futurs sportifs de haut niveau, par exemple).

Un lieu de vie particulier

La taille des établissements varie beaucoup, mais partout, vous trouverez des dortoirs (oui, comme à la colo !) ou des chambres qui comptent généralement entre deux et quatre lits ainsi que des espaces communs : salle à manger, salle de repos, équipements sportifs, sanitaires... Un certain encadrement y est assuré par une équipe d’adultes, mais l’organisation de la vie quotidienne varie selon les institutions. Bien sûr, les règlements peuvent être très différents de l’une à l’autre, notamment en termes de discipline. Soyez pourtant conscients que les histoires de packs de bière cachés dans les faux plafonds et de virées nocturnes dans des lieux de perdition s’apparentent plutôt à des légendes urbaines qu’à la réalité.

Le public visé

La solution de l’internat peut être très judicieuse si elle offre un « plus ». C’est certainement le cas pour tous ceux qui vivent trop loin de leur lycée ou qui ne trouvent pas chez eux une ambiance favorable à l’étude. Les raisons de cet état de fait peuvent être nombreuses : tensions et conflits permanents, période de crise (divorce compliqué, famille recomposée dans laquelle on ne trouve pas encore sa place), horaires de travail des parents inadaptés à une vraie vie de famille... C’est aussi souvent un bon moyen pour échapper à un « cercle vicieux » dans lequel on s’est bêtement laissé piéger : démotivation, mauvaises fréquentations... Tout le monde peut donc, à un moment de sa vie, être concerné.

L’apprentissage de la vie en société

En internat, tout est mis en œuvre pour favoriser le travail : on y apprend à travailler avec régularité et efficacité dans un environnement ordonné. Des temps d’étude surveillés, avant et/ou après le dîner, sont proposés partout et, souvent, il est possible d’y ajouter des heures de soutien scolaire personnalisé. Impossible de ne pas faire ses devoirs !

Mais l’expérience est aussi une école de tolérance et de partage. Un ado apprend forcément, dans cette micro-société, à respecter, à écouter les autres et même à passer de super moments avec eux : le mercredi après-midi, on organise généralement des activités culturelles et sportives...

Combien ça coûte ?

Dans les quelques 2 300 lycées publics proposant un internat, il faut compter, pour une année, autour de 1 500 à 2 000 euros, mais les établissements privées demandent jusqu’à 10 000, voire 15 000 euros. En principe, les sommes recouvrent les frais de scolarité, le matériel pédagogique, les activités sportives et les frais de pension. Ce prix peut dépendre de la localisation, du « prestige », du cadre et des activités proposées.

Heureusement, de nombreux établissements appliquent une politique tarifaire en fonction des revenus et de la situation familiale. Des bourses nationales et départementales peuvent aussi être attribuées, et la prime à l’internat est automatique pour les élèves boursiers. Elle varie de 327 à 672 euros par an selon l'échelon de bourse.

Pour finir, il faut souligner qu’on ne réussit jamais une année en internat contre sa volonté. L’élève trop immature ou véritablement paniqué, comme celui qui refuse absolument de s’impliquer, ont de fortes chances de ne pas s’y épanouir...