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Quand le numérique adoucit les mœurs – Lycée Maurice Janetti de Nice

29 décembre 2018
 
Dans l'académie de Nice, au lycée Maurice Janetti, le développement d'usages numériques a été mis au service de l'apprentissage, mais aussi du travail collaboratif et du partage. Et l'aventure a commencé sur un air de musique...

« À vous de jouer ». Ça, c'est ce que les quelques 1 800 élèves du lycée polyvalent Maurice Janetti et les 230 adultes qui y travaillent, à Nice, peuvent lire à l'entrée de leur établissement.

L'affiche est scotchée à un piano qui a la même fonction que ceux que l'on retrouve en libre accès dans les halls de gare ou d'aéroport : partager, et donc s'arrêter pour pianoter quelques notes, ou jouer un air de musique dans un lieu où des personnes très différentes ne font souvent que passer. L'initiative, pas courante dans un lycée, on la doit à son ex-proviseure, Jocelyne Girault, qui adorait d'ailleurs prendre le train...

A l’arrivée, les bienfaits sont bien concrets :

  • plaisir de jouer : le piano est d'abord utilisé par des pianistes confirmés
  • désir d'apprendre : après quelques semaines, d'autres lycéens, personnels, visiteurs, installent leur téléphone portable ou une tablette à l'emplacement des partitions et apprennent à jouer avec des méthodes en ligne
  • envie de partager : des élèves s'improvisent professeurs pour aider les débutants, des discussions entre adultes et jeunes s'engagent autour du cinéma dès que se jouent des musiques de films...

Mais l'instrument fait écho surtout à tout ce qui a été développé ici, notamment via le numérique, pour jouer sur la motivation des élèves et contribuer à améliorer le climat scolaire. Ainsi, à l'instar de ce lieu banal, un hall, devenu un lieu d'expression artistique et de rencontre des élèves et des personnels, de multiples usages numériques ont aussi contribué à adoucir les mœurs.

Le numérique décliné en partitions

Ainsi, en sept ans, l'ancienne proviseure a vu l'établissement se transformer : une dotation de la Région a permis d'équiper chaque classe d'un ordinateur et d'un vidéoprojecteur ; elle a été suivie par l’arrivée d'outils nomades, comme des tablettes, d'un ENT et de la formation des enseignants aux outils et pratiques. Ce qui a permis le développement d'usages tels que :

  • la classe inversée : avant le cours, les élèves consultent des cours, des documents écrits, audio, vidéo à domicile puis, en classe, on débat, on approfondit les connaissances, on fait des exercices
  • le partage de cours et d’exercices sur la plateforme Moodle
  • l'utilisation du logiciel Kahoot, un outil de création de quiz et de QCM interactifs, pour faire des révisions.

Les élèves ont également été amenés à s'approprier les outils numériques, et ce du CAP à la terminale, dans toutes les filières, pour des présentations orales, des exposés, de manière à « rendre le travail plus attrayant ». Une autre façon de travailler avec des élèves éloignés, sportifs de haut niveau en compétition à l'autre bout du monde, mais aussi avec des élèves malades, a également pu être mise en place.

Une combinaison d'atouts. « Non seulement on ne se contente plus de la seule intimité de la classe, mais on a en plus suscité le regard intéressé des élèves qui ont besoin de cette mixité d'approches : d'un temps d'écrit, d'un temps numérique, d'un temps de manipulation, d'un temps de parole... », commente encore Jocelyne Girault.

Un COOL L@B pour présenter les projets « connectés »

Enfin, le numérique a été au centre d'une initiative originale, le COOL L@B, instauré en 2018 à l'occasion de la semaine de l'industrie organisée autour du thème de l'industrie connectée. Le nom, Connected Objects Laboratory, désigne un événement qui a permis à des équipes de lycéens des filières S Sciences de l'ingénieur et STI2D spécialité Systèmes d'information et numérique, de présenter durant une journée les projets qu'ils ont réalisés pour le bac.

Un double challenge pour ces derniers : les exposer à des adultes « experts », des partenaires de l'établissement représentants d'entreprises et d'institutions, mais aussi à des élèves de collège et de CM2. Ces derniers ont pu ainsi découvrir, parmi leurs projets :

  • une canne connectée conçue pour rendre autonome dans le lycée une camarade déficiente visuelle,
  • un casque connecté qui, en cas de choc en moto, au ski ou à vélo, alertait sur la force de l'impact, la localisation, et communiquait la carte santé de la victime,
  • une application qui permettait de veiller sur une ruche à distance.

L'événement a eu une double plus-value : mettre en avant des innovations numériques imaginées par les lycéens eux-mêmes, et utiliser le numérique pour les présenter. Bref, un super entraînement pour les présentations à venir pour le bac. Non négligeable car, comme le souligne encore Jocelyne Girault, « on progresse mieux ainsi, en terme d'assurance notamment, qu'en répétant tout seul ».

De moins en moins d'élèves de côté

Résultat ? Ces développements « croisés » permettent de laisser « de moins en moins d'élèves de côté, en donnant la possibilité à ceux dont la prise de notes est insuffisante de récupérer par exemple une 'photo' du cours en ligne ». C'est aussi un moyen « de susciter l'enthousiasme et donc de donner envie d'apprendre », assure encore l'ex-proviseure. « Le mot clé, c'est la différenciation », commente de son côté l'actuel proviseur adjoint, François Royer. « Le numérique permet ça : les élèves peuvent recommencer, alors que dans une dynamique de classe, ils décrocheraient. Là, le prof peut assurer un suivi individuel ».

Le piano, les usages numériques, le COOL L@B , même « combat » ? Oui, résume Jocelyne Girault : « être ambitieux pour tous ». « On recherchait quelque chose qui donne du rythme, rende les élèves actifs, curieux, qui donne du sens à ce qu'ils faisaient et on est allé même au-delà de ce que l'on imaginait. »

Le développement du numérique ne s'est pas arrêté avec le départ de la proviseure : il se poursuit avec l’installation de nouvelles bornes WI-FI dans différents bâtiments (24, alors qu'actuellement il n'y en a qu'une), d'une classe mobile pour diversifier les modes de travail, et aussi d’une webradio. Ce dernier projet est particulièrement intéressant, selon le proviseur adjoint, puisqu'il va notamment permettre « de travailler l'oral, alors que c'est rare en cours traditionnel ». Et l'ensemble des chantiers permettra de poursuivre les objectifs de départ : « favoriser davantage d'interactions et la collaboration et accélérer les conditions qui font émerger la créativité ».

Ça ne vous donne pas envie d’aller passer votre bac à Nice ?

Camille Pons

 

Éthique & numérique

Le développement progressif du numérique s'est accompagné d'un travail « éthique » : alors que le CDI assurait l'éducation aux médias, on a aussi sensibilisé aux tentatives de plagiat et réglementé des usages, comme celui des outils personnels selon les enseignements : quand le téléphone doit être allumé, quand il doit être éteint… Ne nous dites pas que vous ne vous sentez pas concernés.

Une salle organisée comme un labo industriel

Le lycée s'est inspiré de l'organisation d'un laboratoire des sciences de l'ingénieur pour agencer une salle de très grande taille et donner la possibilité d'alterner des phases de travail comme on peut en trouver sur des plateaux industriels :

  • 36 tables et chaises permettent des phases collectives classiques face au tableau,
  • des postes informatiques installés autour de la salle permettent d'effectuer des recherches, de la mise en forme...,
  • 2 tables rondes de 6 places chacune sont dédiées aux travaux collaboratifs.
  • Une canne connectée conçue pour rendre autonome dans le lycée une camarade déficiente visuelle

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